Chez les Picaros...
Le Costa-Pica, pays des Picaros : fallait tester.
C'est fait.
Verdict = pour ceux qui aiment faire des photographies dans un zoo, c'est l'endroit rêvé : le Costa-Pica est un vaste "zoo" à ciel ouvert.
En effet, tout ce qui précède (
page précédente), est complètement bidonné... ou presque.
Ohhh ! (disent les prises de courant du Costa-Pica)
😦
L'oiseau de l'image ci-dessous, est-il saisi sur le vif au sein de la jungle sauvage ?
😊
Point du tout : il s'agit d'une photographie prise depuis la terrasse du restaurant de la réserve Selva Verde,
et le toucan est en train de se gaver d'un morceau de banane qui lui a été donné pour amuser les touristes.
😦
(28-300mm à 300mm, ISO 6400)
En revanche, pour ceux qui abhorrent les barrières, les grillages, les barbelés et les inégalités sociales, passez votre chemin :
le Costa-Pica est le pays
le plus inégalitaire du monde
(Afrique du Sud exclue. Source : coefficient de Gini, OCDE 2018).
(Ci-dessus : c'est là qu'on habite. 🤢 A l'abri des barbelés...)
(Au bord de la plage de Playas del Coco, sur la côte Pacifique. 28-300mm à 28mm F/16, ISO 250)
Le Costa-Pica a fait (d'après le discours officiel), le choix de l'écologie, en créant pléthore de parcs nationaux et réserves naturelles.
Parfait.
Et ça marche : gros amerloques et bobos bardés d'euro se pressent en masse sur les sentiers des parcs nationaux et réserves naturelles du Costa-Pica.
On peut quand même se demander pourquoi, au milieu de ces espaces protégés, il a été fait le choix d'aménager les sentiers avec du ballast contenu dans des sacs en plastique renforcé. Le plastoc mettra 200 ans à disparaître.
Dans 200 ans, il restera le ballast, mais y aura-t-il encore des amerloques et des bobos bardés d'euro ???
Simple idée, en passant : n'aurait-il pas mieux valu utiliser la main d'oeuvre et les ressources locales, en aménageant les sentiers avec du bois ?
...parce qu'on a oublié de préciser : si le Costa-Pica est de toute évidence un gros importateur de grillage et barbelés, mais il est surtout un énorme producteur de boue.
La boue envahissant les sentiers des parcs nationaux, voilà l'explication des sacs de ballast enveloppés dans du plastoc qu'on enterre au ras du sol :
il faut faciliter le passage du touriste bedonnant. Et lui donner ce qu'il cherche : du "zoo".
(Photographie prise depuis la terrasse du restaurant du parc "Arenal Observatory". 28-300mm à 28mm, ISO 6400)
"Ben oui, mais quand même, c'est beau, le Costa-Pica !".
Eh ben un peu, que c'est beau : surtout pour ceux qui aiment les canettes en alu, les papiers gras et les bidons d'huile au bord des routes.
(Photographie prise sur les pentes du volcan Turrialba. 28-300mm à 28mm, ISO 64)
...et les barbelés, bien sûr.
Le "vrai" Costa-Pica, ce sont des gens obèses comme aux US, des poubelles (bidons d'huile, cannettes de bière, ...) qui traînent le long des routes,
des gros camions pas récents (tous made in USA) qui puent et qui polluent partout, des locaux qui se vouent au culte du dieu-bagnole...
(Sur la plage de Playas del Coco. 14-24mm à 14mm F/16, ISO 80)
...pour ceux qui ont les moyens.
Pendant que les écolos déboulent sur la plage en gros 4x4 flambant neuf, les prolos se déplacent en vélo.
Y compris la nuit, sans éclairage.
Le Costa-Pica est bien le pays des inégalités sociales.
(Chiffres garantis authentiques)
(Sur la côte Pacifique, paradis des touristes nord-américains. 28-300mm à 135mm F/5.6, ISO 64)
(14-24mm à 14mm, ISO 200)
(28-300mm à 100mm, ISO 110)
Photographier des habitants du Costa-Pica présentant une surcharge pondérale massive n'est pas un exploit : ils sont fort nombreux.
L'image ci-dessous a l'avantage d'être auto-légendée.
😉
(28-300mm à 28mm, ISO 80)
Des obèses partout, comme aux US. Des gros camions partout, comme aux US. Des gaz d'échappement partout, comme aux US.
Des adeptes du dieu-bagnole, comme aux US...
bref : le Costa-Pica, c'est le jardin zoologique des USA, comme une colonie US non officielle.
(Tiens, c'est marrant : je comprends l'espagnol, maintenant ???)
(Au bord de la plage de Playas del Coco, sur la côte Pacifique. 28-300mm à 28mm F/16, ISO 125)
...même les panneaux indicateurs ont un "parfum USA" :
(28-300mm à 170mm, ISO 500)
Le Costa-Pica, est-ce vraiment moche ?
«
Meuhhh non ! »
Moche, pas vraiment. On peut cependant ruminer pléthore de griefs et de regrets :
en fait, c'est décevant.
D'un pays qui a commis l'audace de renoncer à son armée au sortir de la 2e guerre mondiale, d'un pays qui clame son respect de l'environnement,
et qui le revendique comme valeur essentielle, on attend beaucoup mieux.
(28-300mm à 300mm, ISO 1100)
Le Costa-Pica, c'est l'écologie "bobo". Gros 4x4, dollar roi.
(28-300mm à 28mm, ISO 5600)
Tous les déplacements décrits dans la "jungle inextricable" de la page précédente ont été réalisés dans un véhicule confortable de type SUV 4x4 tout neuf.
Un véhicule tout simple aurait suffi.
(28-300mm à 70mm, ISO 3200)
(28-300mm à 32mm, ISO 360)
(28-300mm à 42mm, ISO 64)
Mais la biodiversité vantée extraordinaire, et les animaux alors ?...
...Ils sont dans les réserves : comme les Indiens des USA.
Et les volcans, c'est beau. C'est unique, non ?
Beau : moins qu'à l'île de La Réunion.
Beaucoup plus cher, en tout cas (gratuit à La Réunion).
(28-300mm à 28mm, ISO 64)
(28-300mm à 100mm, ISO 220)
Les paysages et les routes qui conduisent au sommet des volcans auraient pu être une bonne occasion de faire des images sortant de l'ordinaire.
Hélas, comme partout au Costa-Pica, rien n'est prévu pour s'arrêter au bord des routes.
Les bus s'arrêtent en plein milieu de la voie de circulation, et les habitants du coin font de même,
mais le touriste en mal de photo a-t-il le droit de les imiter ?
(28-300mm à 100mm, ISO 64)
(28-300mm à 28mm, ISO 64)
Et les habitants du coin, dans tout ça ?
Ils sont très très sympathiques. PURA VIDA !
(28-300mm à 28mm, ISO 64)
Mais toujours très très orientés USA.
(28-300mm à 28mm, ISO 1250)
Fin.
Revoir le Costa-Pica "bidonné"
ou relire cette page, le VRAI Costa-Pica.

(A l'attention des photographes : les images de ces pages qui sont accompagnées de détails techniques (par exemple "80-400mm à 400mm") ont été prises
avec des objectifs Nikkor sur boîtier Nikon D810. Toutes les autres images ont été réalisées au smartphone.)