(Photographie au téléphone portable. Le singe non coopératif n'est resté là qu'une fraction de seconde !)
Un
"bâori", kézako ?
Un
"bâoli",
"bâodi",
"bâori" ou
"bāwrī" est un puits à degrés
(
"stepwell" in ingliche), utilisé autant pour des raisons religieuses et rituelles,
que pour servir d'approvisionnement en eau. Il y en a tout plein (parfois tout vides) 😊 en Inde.
Ci-dessous un catalogue de quelques
bâoris rencontrés au Rajasthan.
Etant des lieux consacrés au rite religieux, il est normal que ces lieux soient gardés bien propres et soignés.
😁
(28mm, ISO 900)
Le singe est de retour !
(50mm, ISO 250)
Plus la saison séche est avancée (après la mousson d'été)...
...plus le niveau d'eau baisse (le niveau d'eau maximal est bien visible sur l'image ci-dessous).
...Et donc, plus le
bâori semble profond. Dans quelques semaines, d'autres escaliers deviendront visibles dans le fond.
(28mm, ISO 125)
Un simple coup d'oeil sur les escaliers découverts par la baisse du niveau...
...permet de supposer que l'eau n'est pas parfaitement limpide et pure.
😕
(28mm, ISO 100)
(85mm, ISO 110)
(50mm, ISO 800)
Il peut arriver, parfois, que le passage du photographe ait lieu avant que le personnel chargé du ménage a terminé son travail...
ce qui explique sans doute que ce lieu sacré ne soit pas parfaitement bien rangé.
😁
(28mm, ISO 360)
(28mm, ISO 900)
Une pensée émue pour la personne qui a oublié sa chaussure à cet endroit, et qui a dû poser son pied nu dans ce cloaque.
Il est vrai qu'en Inde, marcher pieds nus dans les immondices ne gêne apparemment pas grand monde.
(28mm, ISO 360)
(105mm, ISO 360)
Il existe à Bundi plus de 60
bâoris différents. La plupart sont de vraies poubelles (cf. quelques unes des images ci-dessus).
Certains sont même fermés par des grillages... afin que les détritus restent à l'extérieur.
Pas vraiment réussi.
🤨
(28mm, ISO 160)
Est-ce un usage local de laisser un vêtement rouge dans les
bâoris ???
🙄
(28mm, ISO 160)
(50mm, ISO 100)
Tout ce qui ruisselle le long des 4 faces du bâori se retrouve au fond.
Il est clair que ce qui tombe sur chacun des côtés, ce n'est pas de l'eau distillée.
😊
L'eau qui est au fond du bâori
n'est évidemment jamais renouvelée.
Jamais filtrée.
Mais heureusement...
...les U.V. d'un rayon de soleil se chargent de stériliser ce bouillon de culture.
Hop, piscine !
😁
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(NB : les traces noires sur les marches sont des traces d'eau,
laissées par le plongeur après sa sortie de la "piscine".
Des traces de cette couleur permettent d'avoir une idée de la pureté de l'eau et de la propreté du sol)
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(58mm, ISO 64)
La plupart des
bâoris du Rajasthan ont été construits grâce au financement consenti par les
mahāranis
(épouses des
mahārājas,
"rani" = reine),
la corvée d'eau étant une tâche dévolue aux femmes.
Charmante attention !
.
(Toutes les photographies, sauf indication contraire, ont été réalisées
à l'aide d'un "vieux" Nikon D810).